30.1.08

Banking gamberge.
Les banques sont des vitrines. Elles vendent leur image et leur capacité à faire gagner de l’argent. Elles sont la cheville essentielle du piège qui s’est refermé sur nous. Derrière la vitrine et l’apparence de sérieux, d’efficacité, les banques participent au dynamitage tranquille de nos démocraties.
Le citoyen qui dépose son argent dans son agence devrait intégrer une nouvelle donnée : à la seconde où il remet à son banquier ce qui lui appartient, ces dépôts deviennent, par une loi mécanique, un emprunt pour la banque. Qu’est-ce que le citoyen vient de déposer sinon le fruit de son travail, voire de son héritage ? Qu’est ce que la banque vient d’encaisser sinon de l’argent qui ne lui appartient pas?
Le premier succès des banques et le fait qu’elles soient les entreprises les plus florissantes de la planète repose sur ce hiatus. En créant le monopole de la circulation de l’argent, puis en inventant sa dématérialisation, elles font passer pour un service à leurs clients ce qui est un devoir très rémunérateur pour elles.
Toutes les opérations bancaires se compensent systématiquement entre elles, grâce à des programmes informatiques qui règlent le solde des opérations de compensation. En fin de journée, le solde pour une banque est souvent réduit à zéro. La banque aura autant acheté qu’elle aura vendu sur les marchés financiers. Dans ce sens, on peut postuler que l’argent tel que se l’imagine la plupart des clients des banques, cette propriété physique instantané, n’existe plus.
Le banquier se sert de nos économies pour spéculer sur les marchés et inventer, avec la complicité des traders et autres dealers, de nouveaux produits de plus en plus pointus. Des fonds alternatifs qui donnent la possibilité de vendre du temps et du vent. Vous achetez des titres que vous ne payez qu’à 1% de leur valeur. Vous les revendez dans la foulée en faisant une grosse marge. Et vous empochez le bénéfice. Quand vous êtes à la tête d’une banque, vous êtes souvent à la fois acheteur et vendeur. C’est toujours gagnant pour vous banquier, puisque vous spéculez avec l’argent des autres.

29.1.08

Les types du département banker de la Société Générale, ces fleurons de la finance, qui pariaient 50 milliards avec un euro en poche, travaillaient sans plafond. Ils savaient qu'en déjouant les contrôles de leur banque tout devenait possible. Leur plafond de verre était sans verre. Au delà des frontières des nations, dans ce monde de l'hyperfinance, on peut jouer gros en risquant peu. Et une fois sur un milliard ça casse. Le reste du temps, le système, donc les épargnants et les contribuables et les citoyens, absorbent. Je ne sais pas si je suis clair.

Au fond qu'est ce qu'une banque sinon une vitrine élégante? Je veux dire: toutes les banques de tous les pays se valent. Elles ont exactement les mêmes activités. Elles prennent, prêtent et spéculent. Les banques gèrent des fonds et fixent des échéances. Elles ont exactement les mêmes outils pour faire ce travail de gestion du temps. Je veux dire, elles prennent votre argent, le conserve et le place. Elles dépendent toute du même marché et de la fluctuation des monnaies. Elles ont toutes à leur disposition les mêmes possibilités de prêt et d'emprunt. Ce qui compte, pour elles, c'est le client. Le gogo. Le gars endormi par la lecture des journaux financiers ou des journaux tout court. Lui vendre un crédit bagnole, un crédit maison, un crédit yaourt, un crédit n'importe quoi. Un plan épargne. Elles ne jouent que là dessus. Le temps et la virtualité de l'argent, de la monnaie.
La banque, l'argent ne lui coûte rien.
Elle le fabrique et vous le revend. Le cash c'est pour la galerie ou les distributeurs automatiques. 99% des masses monétaires qui circulent par le monde est virtuel. Cette fausse monnaie est investie en actions et en obligations. Certains des outils utilisés par la banques, les plus intéressants, sont cachés dans des paradis lointains. Seules les banques savent y aller. Elles peuvent y libérer leurs rapacités. La seule différence entre une banque et une autre réside, en définitive, en sa communication. L'image qu'elle donne au monde. En vitrine, elles minaudent. Dans l’arrière cuisine, elles sortent les griffes et les couteaux.
Les banques et les banquiers se sont partagées la planète et le marché. Souvent, elles se bouffent entre elles. C'est leur côté mante religieuse. BNP a racheté Paribas qui va racheter la Générale maintenant qu'elle s'est pris ce gros coup en pleine poire. A moins que ce ne soit l’inverse. Ambrosiano est devenu Intesa. Les batailles sont terribles en coulisse. Citigroup a dévoré la banque d’investissement de Shroders. Deutsche Bank et Dresdner Bank ont muté. HSBC a englouti le Crédit Commercial de France. L’espagnole Banco Bilbao a réussi son OPA sur la Banca Nazionale del Lavoro italienne. La hollandaise ABN Amro s’est farci la banque populaire de Vénitie. Fortis a mangé la Banque Générale de Luxembourg. Après avoir roté un bon coup, elles continuent leur business qui consiste en définitive à piller les États. Et donc à faire les poches des habitants de ces États.

28.1.08

No control, no limitMerci aux journalistes qui ont essayé de me joindre ce week end pour m'inviter à parler dans leurs émissions. Je ne vous ai pas rappelés parce que j'étais à Angoulême (festival bédé). Je n'ai pas envie de jouer le bouche trou de service. Depuis 2001, année de la sortie de "Révélation$" et des "dissimulateurs", le plus gros lièvre que nous ayons soulevé et celui sur lequel les banques n'ont jamais pu répondre est celui de l'absence de contrôle. Revoyez notre documentaire "L'affaire Clearstream racontée à un ouvrier de chez daewoo", le passage où j'interroge Trichet sur le contrôle bancaire et sa fuite en avant. Si BNP-PARIBAS ouvre une filiale à Vanuatu (c'était le cas), la commission bancaire n'y mettra jamais son nez. Les banques ne sont pas contrôlées au niveau national: elles font du hors bilan, filialisent à tout va, minorent leurs bénéfices, offrent des produits défiscalisant à leurs gros clients sans que personne d'étranger au bizness bancaire puisse intervenir. Un de leur principal outil de transfert et d'archivage de valeurs, la chambre de compensation Clearstream, n'est pas contrôlée non plus au niveau international (et luxembourgeois). Revoyez ce qu'en dit Jacques Philippe Marson, banquier pdg de la filiale titres de BNP, dans ce même film:" Clearstream est un animal trop compliqué". Nous sommes ici face au trou noir de la finance. L'affaire "Société générale" en est une magnifique illustration. Ici, le trader a forcément utilisé les services de Clearstream mais aussi d'Euroclear pour effectuer ses achats et ses ventes. Il a joué sur les deux réseaux. C'est dans ce jeu subtil que se perd la trace des "investissements". Cinq milliards, comme le rappelle justement Libé c'est "un an de RMI". Pendant ce temps, n'oublions pas que Nicolas Sarkozy et sa ministre de l'économie Christine Lagarde luttent contre le capitalisme financier. Pendant ce temps, les banques, malgré la crise financière, restent les sociétés les plus bénéficiaires du monde (tapez Google, Forbes). Plus c'est gros, mieux ça passe.

25.1.08


ON more SG

Et n'oublions pas que dans l'affaire des frégates de Taiwan, la Sogenal Luxembourg a servi d'intermédiaire...

24.1.08

Les 5 milliards disparus de la Société Générale sont passés par là:

Pendant les affaires, le harcèlement et les affaires continuent.
Je viens d'apprendre par l'AFP que Florian Bourges, accessoirement auditeur pour Arthur Andersen avait été mis en examen à Paris dans le cadre d'une procédure judiciaire luxembourgeoise initiée par Clearstream, pour vol et violation du secret bancaire par les juges d'Huy et Pons, agissant sur commission rogatoire d'un juge luxembourgeois. C'était attendu mais quand même... Normalement, je devrais suivre pour recel. Florian a toujours agi dans un but très noble. Aider à informer. C'est assez dégueulasse, pour reprendre une terminologie sarokozienne, de voir comment cette affaire se déroule. Ce n'est ni à l'honneur de la justice, ni du Luxembourg. Et pour Clearstream, n'en parlons pas. Pendant qu'on tire sur les lampistes, les affaires continuent chez Clearstream banking sous le regard bienveillant de cette magistrature luxembourgeoise si prompte à dégainer contre nous, les vouleurs de poule.
Elles continuent aussi à la Société Générale, la banque française qui a le plus de comptes ouverts à Clearstream dans les paradis fiscaux. Ces comptes ne sont pas contrôlés par la Commission bancaire. Je ne crois pas une seconde au scénario vendu ce jour aux médias. Ce trader magnifique qui aurait pu griller cinq milliards d'euros en jouant mal. C'est du grand n'importe quoi. La Société générale est la banque qui a le plus joué sur les produits dérivés et sur les placements off shore.
Allez quelques nouvelles listes de comptes de voleurs de foule

23.1.08

Suite de théorème.
Merci de cette participation et de ces réactions. Ce "théorème" est en partie extrait d'un livre qui va sortir début avril chez Flammarion ("Une affaire personnelle"). Je suis en train de le terminer. Son propos était moral et politique. Je sais que d'un point de vue judiciaire ce serait intenable de devoir chaque fois apporter la preuve qu'on n'est pas coupable. Mais si j'étais dans l'erreur, c'était archi-facile pour Clearstream, plutôt que de pratiquer le harcèlement et les dénégations stupides (voir plus bas, l'itv du Président du Conseil d'administration), de le montrer.
A la seconde où le sosie de Neil Young sort sa carte d'identité, j'ai la preuve qu'il n'est pas la bonne personne et je vais me rasseoir. Si le PDG ou l'Etat major de Clearstream avait répondu à mes questions en 2001 et 2002 (ils en avaient tout le temps), j'aurais intégré leurs réponses au livre et au film et sans doute auraient-ils pris une autre tournure. Rien de cela n'a été fait. Au contraire. D'une manière délibée et pensée, compte tenu de la précision de mes questions, Clearstream a joué le silence et le pourissement de la situation. Ils ont pratiqué un lobbying intensif auprès de la presse, le Monde en particulier, puis ont attaqué en déposant des plaintes à répétition. L'affaire du Corbeau a été utilisée contre moi alors que je suis celui qui révèle la supercherie. Ils espéraient sûrement me voir craquer face au silence ambiant et aux calomnies. C'est raté. J'ai de bons amis et je suis plus solide qu'il n'y parait.
Nous avons dépassé les 7000 vistes entrois jours sur ce site. Plus de 500 tee shirts (travailler plus) ont été vendus. Continuez... Des concerts et d'autres manifestations se préparent en particulier en mai à Montpellier, en juin à Nancy.
Et deux procès à venir. Le 12 février à Luxembourg (pour "Clearstream l'enquête", on me réclame 100 000 euros). Un mois plus tard à Paris (l'appel de "la Boite noire", "Révélations* et "les dissimulateurs", on me réclame dix fois plus).
Ils ne me lacheront pas. Je ne cèderais pas. Je n'ai plus le choix.
Ps: quelques extraits de listings toujours aussi intéressants...Tiens des banques islamistes à Luxembourg
Si Quelqu'un a des informations sur les sociétés Bolzano limited, Vorantim Ltd ou Bastogi Ltd, je suis preneur (canaux habituels, post ici ou courrier au comité).

Je ne vais pas entrer dans le détail, ce sont des comptes encore actif en octobre 2001. Dans le dernier extrait, vous relèverez la CADES. Il s'agit de la Centrale d'achat des Etablissements Sanitaires. Un organisme public qui dépend de la Sécurité Sociale. Mais pourquoi a-t-elle ouvert un compte à Clearstream ? Ce compte peut-il en partie expliquer le trou ? C'est juste une question.

19.1.08

Le théorème de Neil Young
L’autre jour, j’étais dans un bar du côte de Marne la Vallée. J’avais passé la journée avec mes enfants à faire le zouave sur les manèges d’Eurodisney. Il était minuit, la musique était country, j’en étais à mon quatrième Southern Comfort quand j’ai aperçu à une vingtaine de mètres, seul, à sa table, un type aux cheveux rares et filandreux, à la barbe grise, portant une chemise à carreaux et des tiags élimées. Je me suis frotté les yeux. C’était Neil Young. Je l’ai montré à Lefred qui m’avait accompagné. Il en a craché son cigare. Ce n’était pas un mirage. L’alcool brisant les inhibitions, je me suis approché. Le gars était encore plus bourré que moi :
- Pardon, vous ressemblez vraiment à Neil Young…
- I know, i’m Neil Young, a fait le gars.
Il avait une voix rocailleuse et un accent canadien. Comment Neil Young, le Neil Young d’Harvest , pouvait-il se retrouver un samedi de décembre 2002 à Marne la Vallée ? Il avait peut être une nana dans la troupe de danseurs country qui animait la soirée. J’étais perdu dans mes réflexions, fixant Lefred aussi perplexe que moi quand le gars s’est marré :
- Mais non, je ne suis pas Neil Young bande de tapettes, je lui ressemble c’est tout. Vous me payez une bière ?
Il parlait sans accent. J’étais incapable d’articuler un mot.
- Je m’appelle Jean Pierre Mercier, j’habite Lyon, j’attends ma nana qui s’est barrée depuis une heure. Fait chier…
Constatant ma stupeur et mon incrédulité, le gars a sorti sa carte d’identité. Je me suis excusé, lui ai payé une bière et suis allé me rasseoir. Lefred s’est rallumé un cigare et on a recommandé deux Comfort:
- Je le savais, c’était trop gros.
- C’est dingue cette ressemblance. S’il ne m’avait pas montré sa carte d’identité, je ne l’aurais pas cru
- T’es sûr que c’était une vraie carte ?
- Arrête…
- Non, imagine, a poursuivi Lefred, t’es Neil Young. Tu te lèves une petite nana et tu ne veux pas qu’on t’emmerde. T’as la carte…
- Ce gars était français. Ça ne fait aucun doute.
On sirotait nos verres en silence. Les enfants étaient couchés. J’étais dans cette sale période où les huissiers jouaient au grand embouteillage devant mon bureau. Ils m’amenaient les plaintes que déposaient contre moi Clearstream, la BGL et la Menatep dans tous les pays où mon livre était sorti. Les danseurs country faisaient des prouesses. Le sosie de Neil Young levait sa bière dans notre direction. J’ai réfléchi à ma situation. Quand vous faîtes une incroyable découverte, que vous pensez qu’un événement est unique et change les représentations collectives de vos contemporains, que vous avez épuisé les recours pour vérifier vos hypothèses. C’est aux autres, ceux qui ne vous croient pas d'expliquer pourquoi vous vous trompez.
Nous avons découvert un point de passage névralgique pour ceux qui cherchent à dissimuler des transferts de fonds vers l’étranger. Pour la première fois, une enquête a permis de repérer les contours d’une finance parallèle.
La multinationale et les banques sont protégés par les législations des paradis fiscaux. Elles profitent de ces no man’s land judiciaires pour feindre l’étonnement et assurer que nous nous sommes trompés. Leurs avocats veulent faire croire à un mirage journalistique. Mais il n’en n’est rien.
Selon notre principal témoins (dont les affirmations sont recoupées par une mission d’enquête parlementaire), des informaticiens créaient régulièrement de fausses pannes informatiques visant à effacer la trace de milliers de transactions. Clearstream, si prompte à dégainer les plaintes, n'a jamais poursuivi notre témoin sur cet aspect explosif de nos révélélations.
Quand on sait qu'elle gère plus de 30 000 comptes inscrits dans plus de cent pays, qu’elle est en situation de quasi monopole, qu’elle compte parmi ces clients et ex-administrateurs les plus grandes banques de la planète, qu’elle brasse en une année plus de 250 fois le budget de la France, on peut être dans le même état qu'en découvrant Neil Young un soir de décembre à Marne la Vallée.
Sauf que ce n’est pas un mirage mais la réalité.
Nous avons interpellé la firme, envoyé des lettres recommandées, des mails à la multinationale et aux banquiers l’utilisant subi des dizaines de procès (nous avons gagné les principaux, perdu sur des détails). L’affaire dure depuis six ans. On nous répond par un silence de plus en plus pesant et des menaces. Une bande d’escrocs a manipulé nos documents et nous sommes poursuivis pour vol de documents bancaires, recel d’abus de confiance.
Quelle réponse à cette question : Est-il matériellement possible d’effacer la trace d’un transfert bancaire tout en l’effectuant ? Si une telle manipulation informatique est possible, si les dirigeants de la multinationale n’apportent pas d’éléments tangibles montrant que nous nous trompons, cela prouve que... Neil Young existe.
Là est l’intérêt d’une application pondérée de mon théorème de Neil Young.
Bon disons de Young-Comfort.Vous me suivez ?

17.1.08

Two questions.

Mais pourquoi, une compagnie pétrolière comme Shella-t-elle des comptes à Clearstream?
ou un groupe comme Daewoo?

16.1.08

Un message.
Bonjour, j'adresse ce message un peu au hasard. J'ai entendu l'émission que Mermet a faite sur toi puis j'acheté "la domination..." et "Clearstream l'enquête". Moi aussi, j'ai besoin de comprendre, même dans un sentiment d'impuissance et d'incrédulité ambiant (la plupart des gens à qui je parle de tes livres opinent poliment du chef).
Mais je crois que "l'équilibre géostratégique de la planète financière" dont tu parles est en train de s'étendre.
Il se trouve que je travaille aux impôts. L'annonce de la fusion des impôts et du trésor public n'a fait l'objet que de minces entrefilets dans la presse mais je peux dire ici qu'un des enjeux de cette fusion c'est le muselage de la DGI et du contrôle fiscal en particulier.
Tu va voir que bientôt la France va devenir un paradis fiscal, un refuge pour riche pendant que la nouvelle machine de guerre à pourchasser les voleurs de poules va s'activer.
Une réaction
Je vous soutiens complètement dans votre combat. Mais je ne suis pas convaincu par la pertinence de la mise en avant de ce message.
Le fait que l'auteur travaille aux impôts ne me suffit pas à croire ce qu'il dit sur la fusion des impôts et du Trésor Public. Je ne doute pas de sa bonne foi, je dis juste que ça manque de développement pour être mis en avant.

15.1.08

Les criminels en col blanc aiment l’obscurité. Il leur faut, pour tenir et prospérer, une justice paisible, peu regardante, très locale. La justice de micro-états qui contournent les accords internationaux et font du secret bancaire un sacerdoce. Dans ces micro-états, il existe bien sûr des juges et des policiers mais ces fonctionnaires généralement bien payés s’intéressent surtout aux problèmes de leurs concitoyens. De graves problèmes de circulation automobile, de vols de supermarché. Des crimes de sang aussi. Il en faut. Pour le reste, circulez. Vous êtes dans le no man’s land.

Il m’est arrivé souvent ces dernières années de rencontrer des magistrats de ces paradis bancaires. Certains m’ont longuement interrogé, d‘autres m’ont mis en examen. C’est une expérience déroutante mais au final enrichissante. Ces hommes, ces femmes, exercent une fonction officielle –la lutte contre le crime- dont ils savent qu’elle est obsolète. Ils n’aident pas à lutter contre le crime. Ils aident, par leur seule présence, à son développement. C’est leur fonction officieuse. La seule qui vaille pour l’équilibre politique entre Etats.

Là est toute l’hypocrisie du système. Ces hommes, ces femmes, ces policiers, ces magistrats, ces fonctionnaires d’Etats minuscules, ces élus du consensus bancaire sont à des points stratégiques dans les appareils visant à la protection du crime organisé. Ils sont payés pour fermer les yeux et pour monter des procédures dilatoires. Ils pourraient rompre avec cette folie collective, prendre des décisions individuelles et courageuses. Il y ont peut être pensé. Il ont abandonné l’idée. Il ont choisi de se fondre dans le moule gris de l’époque. Et de maintenir l’équilibre géostratégique de la planète financière.

Le secret du secret bancaire tient dans la nature même de l’information financière. Comment se matérialise-t-elle ? Qu’est ce que cherchent les juges ou les enquêteurs qui traquent les criminels ? Une preuve, une trace de passage, le nom d’un propriétaire. Tous les virements transfrontaliers laissent des traces. Une grande partie de l’information financière qui intéresse les juges est concentrée dans les archives du seul organisme de compensation au monde ayant son siège dans le paradis fiscal, bancaire et judiciaire luxembourgeois.

L’argent –le vôtre, le mien, celui de David Rockfeller- se transforme, dès qu’il entre dans le circuit bancaire, en valeurs mobilières. Dans mobilière, il y a mobile. On joue sur la mobilité. C’est tout l’art de l’ingénierie financière. L’argent, les valeurs, les titres ne se déplacent plus physiquement mais changent électroniquement de propriétaires. Inutile d’aller chercher à Cayman ou à Vanuatu ce qui s’inscrit dans des mémoires d’ordinateurs à Luxembourg.

Tout citoyen a le droit de savoir ce qu’est un organisme de compensation bancaire. Cet organisme répond aux demandes des banques. Il compense les entrées et les sorties de fonds. Il est comme une araignée géante, avec un cerveau et une mémoire immense, dont le corps serait à Luxembourg ou à Bruxelles et les centaines de pattes aux quatre coins de la planètes. Il pompe l’argent et le transforme en données électroniques. Il le fait entrer dans le grand bassin de la virtual money. Grâce à lui, l’argent n’existe plus et devient entièrement virtuel.

Plus rien de ce que je viens d’écrire ne peut être mis en cause. Des tribunaux français m’ont reconnu le droit d’écrire qu’une multinationale spécialisée dans la compensation bancaire pouvait dissimuler des transactions et même les effacer, qu’on pouvait se poser des questions sur l’existence de double comptabilité dans ces multinationales. Il était évident, à lire les magistrats qui m’ont jugé, que ces sociétés financières chargés de transférer des fonds, d’enregistrer les traces de passage financiers colossaux, étaient mal contrôlées. Mon enquête s’est arrêtée fin 2001. J’ai fait partager ces découvertes dès mes premiers livres et films. Il y a eu ensuite propagation par le net. Je ne lâche rien. On ne me le pardonne pas. On cherche à me le faire payer.

13.1.08

Dimanche
Paneurolife est un scandale à l'assurance. Une ouverture du système aux plus pauvres. Une manière d'étendre les mauvaises manières. L'affaire était instruite à la galerie financière de Paris. Enterrée.
Pourquoi publiez-vous ces listes?
Je me demande. Un acte d'une parfaite gratuité. Une oeuvre d'art en mouvement.
Et hop!

12.1.08

Pendant ce temps...
... Unilever licencie, restructure, offre un taux de rentabilité important à ses actionnaires.
Mais pourquoi donc ce géant de la distribution a-t-il des comptes à Clearstream?
Si j'étais actionnaire, cadre ou bon client de la firme et que je ne voulais pas que mes salariés, mes concurrents ou les services fiscaux apprennent que je touche des dividendes, je demanderais au dirceteur financier de me faire un petit virement d'un de ces comptes Unilever vers un autre plus personnel dans un paradis fiscal.
Ensuite, je demanderais qu'on efface la transaction. Et hop! Ni vu, ni connu, j't'embrouille.

10.1.08

Volcanique!

Au large de la Guadeloupe, il y a une minuscule île volcanique où à part quelques cases, quelques mouettes et quelques pêcheurs, il ne subsiste pas grand chose. C'est pourtant sur cette île que des sociétés financières italiennes ont déposé des fonds et des valeurs dans des banques qui ont ouvert des comptes à Clearstream. Il n'y a pas plus d'établissements bancaires à Monteserrat que de fast food sur la Lune. On navigue en pleine virtualité.

C'est un exemple concret d'arnaque visible, acceptée, intégrée. Du pur délire financier.
Pour répondre aux commentaires, Clearstream transfère aussi du cash en quantité infinitésimale vu les flux mais très régulièrement. Je l'ai prouvé et montré des extraits de microfiche (voir mes films, "la Boîte noire" et "Clearstream, l'enquête"). Ces virements de cash sont effectués sans contrepartie apparente.
Toujours pour répondre à l'autre question, Clearstream est peut être un leurre mais c'est un leurre qui me fait des procès.

9.1.08


Depuis quelques semaines, Nicolas Sarkozy s'en prend au "capitalisme financier". Il en a remis une couche hier dans sa conférence de presse. C'est à se tordre, non?
Harcèlement

En janvier 1987, j’ai publié un article dans le mensuel Rolling Stone qui avait pour titre « Les mémoires d’un rat ». Le mensuel était dirigé par mon ami Lionel Rotcage (Paix à ton âme, Lionel).
Dans ce papier, je racontais pour la première fois les coulisses de l’affaire Villemin, les histoires d’argents, les magouilles de journalistes et d’avocats.
En 2006, l’éditeur Hugo Doc a publié une compilation de mes articles sur l’affaire Villemin.
Un avocat de feu Bernard Laroche a déposé plainte en diffamation contre la réédition ces « Mémoires d’un rat » où j’écrivais qu'il avait « vendu à l’agence Sygma la photo du cadavre de Laroche ».
J’ai découvert, à l’occasion de cette plainte, à ma grande surprise, que j’avais été condamné par la Cour d’Appel de Paris en 1989 à 50 000 francs pour avoir diffamé cet avovat dans cet article en raison de cette assertion.
J’ai découvert qu’une personne avait écrit à mon insu une lettre d’excuse à ce même avocat.
Ce dernier s’est appuyé sur ces éléments et sur l’autorité de la chose jugée pour réclamer des fortunes de dédommagement. Il a développé dans son argumentation le fait que j’étais un diffamateur connu de l’affaire Clearstream (etc).
Cette plainte surgie du passé est venue s’ajouter à toutes les plaintes et mises en examen tombées sur moi l’an passé.
Je viens d'apprendre que je suis condamné, in solidum avec l’éditeur,à la somme de 30 000 euros (20 000 d’amende, 7000 à verser aux avocats de Prompt, 3000 de frais de publication).
Le tribunal de Paris (la même Cour dans une composition différente qui m’a condamné récemment pour Clearstream-VSD) n’a retenu aucun de nos arguments mais s’est appuyée sur l’autorité de la chose jugée.
Le jugement est exécutoire. Nous sommes obligés de payer.
Passées la surprise et la rage, j’ai décidé de faire appel. Cette condamnation inique participe à la réputation fausse qu’on veut me faire.
Je reste combatif.
Dans ce pays où notre bienaimé président lutte contre le capitalisme financier et où son Garde des Sceaux oeuvre pour l'équité, la justice est denrée périssable.
Et un petit listing en bonus.

7.1.08

Souriez vous êtes filmés

Pour Guillaume et quelques uns qui ne comprennent pas toujours cette avalanche de listes. Je fais cela pour répondre à Clearstream qui se drape dans une virginité hypocrite et communique en ce sens. Cette boîte ouvre par milliers des comptes à des clients pas toujours recommandables dans des paradis fiscaux. Elle participe ainsi au pillage des nations. Je ne dis pas qu'elle est la seule, ni qu'elle est la boîte la plus pourrie du monde. Ni qu'elle est le centre névralgique et planétaire du blanchiment (contrairement à ce que veut faire croire Clearstream via ses avocats et ses communiquants). Je dis qu'elle est un des outils les plus efficace pour dissimuler des transactions à 4,5,6, 7 ou 8 zéros.
Concernant l'effacement des traces, je répète haut et fort, sur la base du témoignage de Régis Hempel l'informaticien, que j'ai gagné tous les procès que m'a intentés Clearstream quand je l'ai accusée, en son temps, de cela. Effacer les traces des transactions, une fois celles-ci effectuées. C'est uen accusation grave mais fondée sur ce témoignage solide et argumenté. Reportez vous à son audition à l'assemblée nationale par la commission Peillon-Montebourg. Ou à mon livre ("la Boîte noire").
Que le compte soit publié ou non n'a pas une importance fondamentale. Mais en effaçant une transaction entre deux comptes non publiés ouverts dans deux paradis fiscaux différents, on crée le top niveau en matière d'opacité. Ou le taupe niveau en matière de galerie financière underground.
Souriez vous êtes filmés et nous sommes enregistrés.

Ps: On tourne à 1000 visites par jour depuis que je mets en ligne ces listes. Merci de continuer à m'envoyer des informations sur les sociétés off shore aux noms bizarres, Darlton, Pélegrine, etc...

5.1.08





En mettant en ligne ces extraits de listing, en orchestrant cela seul, je prends date et renvoie à tous des images du hod-up qui s'opère sous nos yeux fatigués. Je me défends aussi.
Ce blog n'a jamais été conçu pour être la compilation de mes états d'âme. C'est autre chose.
Clearstream a toujours expliqué qu'elle sélectionnait ses clients et ne prenait que ceux qui étaient bien notés et de bonne réputation. En jetant un oeil dans ces listes, vous constaterez que c'est faux.
Clearstream explique qu'elle n'est pas responsable des opérations menées par ses clients. C'est tout l'enjeu des procès qui me sont faits. Je maintiens que la multinationale est co-responsable. Dans l'hypothèse où elle ne le serait pas, nous serions face à la preuve absolue qu'il n'y a légalement rien à faire pour enrayer ou freiner les évasions illégales de capitaux. Car Clearstream ouvre de multiples comptes et opèrent des milliers d'opérations au nom de ces clients. Si les uns et les autres se renvoient la balle, c'est le trou noir.
Enfin, Clearstream objecte qu'elle n'est pas un poumon de la finance parallèle. En publiant ces milliers de comptes ouverts par elle dans tous les paradis fiscaux de la planète, je prouve qu'elle ment.



A ceux qui se proposent de racheter les toiles que je me mets en ligne pour illustrer ces propos... Désolé, tout est parti.
Mais nous en fabriquons d'autres. Une expo est prévue en mai à Montpellier. Une autre en juin à Nancy.

Pour les procès de Clearstream. Le plus important est fixé en mars à Paris. Le 12, je crois.

4.1.08



Les banques fonctionnent en dehors de tout cadre légal. Bien sûr, on va nous expliquer qu'elles sont hyper contrôlées. Par qui ? Par quelle organisme indépendant ? Par quelle représentation civile ? Arthur Andersen ?

Dans cette mesure, il est intolérable que le secteur bancaire (celui des listes dont on attend toujours une explication de la part de Clearstream et de ses clients) qu'il puisse utiliser les instruments civils pour se défendre.

C'est un peu comme si Hitler déposait plainte pour harcèlement.

Ces banques et ces entreprises n'ont, depuis la confirmation du livre de Denis, plus de légitimité. Elle ne font plus partie du système. Elles le contrôlent, le saccagent, le corrompent, l'achêtent. Elles ne produisent pas de richesses, pas plus qu'elles ne respectent le libéralisme ou les petits actionnaires.

Elles profitent des peuples et de ses efforts, elles vont chercher des clients jusque dans les écoles ou proposent des prêts à de jeunes étudiants sans ressources. (...) Elles ne respectent pas les lois du marché, intègrent l'argent blanchi des mafias et des opérations frauduleuses pour faire entrer des liquidités dans le marché.

Condamner Denis, c'est condamner Abraham Lincoln une seconde fois, lui qui déclarait "«J'ai deux grands ennemis: l'armée du Sud en face et les banquiers en arrière. Et des deux, ce sont les banquiers qui sont mes pires ennemis.» Ou encore Charles A.Lindbergh, l'aviateur, qui expliquait «Toutes les perplexités, désordres et misères ne proviennent pas tant de défauts de la Constitution, du manque d'honneur ou de vertu, que d'une ignorance complète de la nature de la monnaie, du crédit et de la circulation.» . Mais la palme de la clairevoyance revient à l'industriel Henry Ford qui disait: «Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin.»

(commentaire reçu le 4 janvier)

3.1.08

La température extérieure étant de moins trois degré aujourd'hui 3 janvier 2008 à 15 heures 03, voici 3 nouveaux fichiers non trafiqués et certifiés conformes.



la tempréature extérieure à 15h22 étant remontée d'un degré, voici deux nouveaux fichiers:


La Malaisie est un beau pays.

2.1.08



En 2008, ne pas rompre avec les bonnes habitudes de 2007. Voici de nouvelles listes de comptes ouverts par Clearstream dans des paradis fiscaux; Si vous reconnaissez certains clients, continuez à m'en faire part selon les moyens habituels.



L'affaire du corbeau tellement commentée dans la presse a complètement occulté cette autre affaire qui consiste à laisser ouvrir des comptes à n'importe qui, n'importe où. Suffit de banquer.

Evidemment, s'intéresser à ces questions d'évasion de capitaux est moins sexy que de savoir si oui ou non Dominique de Villepin a protégé Imad Lahoud pour charger la barque de Sarkozy, mais c'est sûrement plus utile à la cause.
La cause du peuple.

Après les îles anglo-normandes, un petit coup de Macau

La défense de Clearstream qui a fait porter plainte contre moi à cause de ces listings pour recel de vol et recel d'abus de confiance consiste à dire qu'ils sont cleans et qu'ils choisissent après une sélection rigoureuses leurs clients. Je me marre. En 2008, rachetons Clearstream...