Je vous écris d'une chaise longue. Ce n'est pas franchement les vacances pourtant... J'ai une sorte de fracture du col du fémur. Le toubib a décrété que j'avais eu trop de choses à porter ces derniers temps. Je laisse dire. Le moral est bon même si les embrouilles continuent. Je viens de recevoir les nouvelles conclusions de Clearstream pour le procès qu'ils me font à Luxembourg suite à "Clearstream, l'enquête". C'est très difficile de lutter contre des adversaires si fortnués et d'une telle mauvaise foi. Je m'y atèle. Ils me réclament 100 000 euros dans un pays où je doute de l'impartialité de ses magistrats. D'où la nécessité, encore et toujours, de soutenir les initiatives de mes potes du comité. Le 2 juillet prochain, mon ami Florian Bourges est convoqué au TGI de Paris pour y être entendu par un juge d'instruction luxembourgeois dans l'affaire du corbeau. On lui reproche d'avoir livré des documents appartenant à son employeur, la société d'audit Arthur Andersen. Peu importe que ces documents prouvent que Clearstream a ouvert des milliers de comptes dans les paradis fiscaux ou a multiplié les pannes informatiques inexplicables. Ce qui compte pour cette multinationale et le pays qui la protège est de faire payer un témoin ayant eu le courage et l'honnêteté de livrer des documents confidentiels visant à informer les citoyens. Selon le site Boursorama, Clearstream a vu le nombre de ses transactions augmenter de 2% par rapport à mai dernier et de 15% sur le montant des valeurs conservées dans ses coffres. On frise les 11 trillions d'euros... La France et son appareil judiciaire sont aujourd'hui complices de cette basse manoeuvre. Une fois de plus, le Luxembourg est beaucoup plus rapide pour chercher des noises à ceux qui, à leur manière, luttent contre le crime organisé, que pour lutter contre ces criminels en col blanc... Passons... Florian et moi sommes placés sous contrôle judiciaire dans le cadre de l'instruction des juges d'Huy et Pons. Nous n'avons pas le droit de nous voir et de nous parler. Qu'il sache que je penserai à lui mardi prochain...
Nous n'avons rien à regretter, rien à nous reprocher. Eux si.
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