Les criminels en col blanc aiment l’obscurité. Il leur faut, pour tenir et prospérer, une justice paisible, peu regardante, très locale. La justice de micro-états qui contournent les accords internationaux et font du secret bancaire un sacerdoce. Dans ces micro-états, il existe bien sûr des juges et des policiers mais ces fonctionnaires généralement bien payés s’intéressent surtout aux problèmes de leurs concitoyens. De graves problèmes de circulation automobile, de vols de supermarché. Des crimes de sang aussi. Il en faut. Pour le reste, circulez. Vous êtes dans le no man’s land.
Il m’est arrivé souvent ces dernières années de rencontrer des magistrats de ces paradis bancaires. Certains m’ont longuement interrogé, d‘autres m’ont mis en examen. C’est une expérience déroutante mais au final enrichissante. Ces hommes, ces femmes, exercent une fonction officielle –la lutte contre le crime- dont ils savent qu’elle est obsolète. Ils n’aident pas à lutter contre le crime. Ils aident, par leur seule présence, à son développement. C’est leur fonction officieuse. La seule qui vaille pour l’équilibre politique entre Etats.
Là est toute l’hypocrisie du système. Ces hommes, ces femmes, ces policiers, ces magistrats, ces fonctionnaires d’Etats minuscules, ces élus du consensus bancaire sont à des points stratégiques dans les appareils visant à la protection du crime organisé. Ils sont payés pour fermer les yeux et pour monter des procédures dilatoires. Ils pourraient rompre avec cette folie collective, prendre des décisions individuelles et courageuses. Il y ont peut être pensé. Il ont abandonné l’idée. Il ont choisi de se fondre dans le moule gris de l’époque. Et de maintenir l’équilibre géostratégique de la planète financière.
Il m’est arrivé souvent ces dernières années de rencontrer des magistrats de ces paradis bancaires. Certains m’ont longuement interrogé, d‘autres m’ont mis en examen. C’est une expérience déroutante mais au final enrichissante. Ces hommes, ces femmes, exercent une fonction officielle –la lutte contre le crime- dont ils savent qu’elle est obsolète. Ils n’aident pas à lutter contre le crime. Ils aident, par leur seule présence, à son développement. C’est leur fonction officieuse. La seule qui vaille pour l’équilibre politique entre Etats.
Là est toute l’hypocrisie du système. Ces hommes, ces femmes, ces policiers, ces magistrats, ces fonctionnaires d’Etats minuscules, ces élus du consensus bancaire sont à des points stratégiques dans les appareils visant à la protection du crime organisé. Ils sont payés pour fermer les yeux et pour monter des procédures dilatoires. Ils pourraient rompre avec cette folie collective, prendre des décisions individuelles et courageuses. Il y ont peut être pensé. Il ont abandonné l’idée. Il ont choisi de se fondre dans le moule gris de l’époque. Et de maintenir l’équilibre géostratégique de la planète financière.
4 Comments:
Peut on dire que les instances de contrôle du secteur financier luxembourgeois ne contrôlent... rien.
On peut le dire.
Les instances de contrôle du secteur financier ne contrôlent pas les activités du Luxembourg (vous vous souvenez, les entreprises bancaires 'hyper contrôlée') Les instances n'ont pas vu passer une "omission" comptable de clearstream en 2001 pour un montant de 1,7 trillions d'euros, ce qui avait, à l'époque, suscité l'étonnement de la presse spécialisée.
Circulez Mr Robert, il n'y aura pas d'enquête parlementaire. "Le Luxembourg est un état souverain" (hyper contrôlé)
Quelques éléments de réflexion, qui s'appliquent en fait pas seulement à Clearstream mais à toute entreprise utilisant des ordinateurs connectés en réseau :
- l'entreprise utilise des ordinateurs. La durée de vie des ordinateurs et des supports de stockage est limitée, et ceux-ci sont remplacés par d'autres. Que fait-on de l'ancien matériel? Un esprit curieux pourrait se poser la question de savoir les fichiers qui s'y trouvent.
- lorsqu'on formate un disque dur, pour ceux qui prennent la peine de formater un disque dur en se disant "c'est vide maintenant", il faut savoir que le formatage peut n'être qu'un formatage de la table des matières, pas les fichiers eux-mêmes. D'ailleurs même la télévision publique a montré des reportages où l'on voit des flics spécialisés récupérer l'historique des fichiers.
- les clients font des transactions via internet. Mais internet c'est un réseau de réseaux, et les paquets de données passent par des ordinateurs intermédiaires, des routeurs, ... Les fournisseurs d'accès à internet des particuliers et des professionnels pourraient être mis à contribution. Surtout qu'un certain sarkozy a fait passer la loi LCEN pour la confiance numérique qui oblige les fournisseurs à conserver 18 mois d'activité.
- les transactions sont émises par des clients. Ces clients ont donc, sur leurs ordinateurs, des copies des transactions. Ces ordinateurs eux aussi sont remplacés par d'autres quand ils sont trop vieux.
- enfin, des fournisseurs de logiciels jouent le rôle de filtre optimisateur pour internet, pour protéger des virus, spam, ... Certains de ces logiciels fonctionnent par l'intermédiaire de serveurs externalisés. La communication par internet passe alors par ces serveurs. Parmi les clients de ces fournisseurs, on trouve des banques, etc.
c'est un peu comme les travailleurs de l'anpe.
ils savent qu'il participent a un systeme dont l'image médiatique n'est pas la réalité.
Que tout est fait pour pousser les chercheurs d'emplois à la faute et à les radiés.
Que c'est une manière pour les pousser à se mettre au rmi. a ne pas profiter de l'argent qu'ils ont eux même mis de côté pour le percevoir sous forme d'allocation.
Que l'anpe est devenu un systeme merdique.
Mais l'employé de l'anpe ne démissionne pas, ne dénonce pas le systeme. il continue a travailler.
Il a une famille, un écran plasma a payé.
il ne veut pas se retrouver dans la merde. il ne veut pas se retrouver au chomage et pointer à l'anpe...
C'est un peu pareil pour ces petits juges de petits états.
ils peuvent, sans doute, en plus risquer une balle dans la tête, si ils ont acces a des dossiers sensible. non?
Bonjour, j'adresse ce message un peu au hasard. J'ai entendu l'émission que Mermet a faite sur toi puis j'acheté "la domination..." et "Clearstream l'enquête". Moi aussi, j'ai besoin de comprendre, même dans un sentiment d'impuissance et d'incrédulité ambiant (la plupart des gens à qui je parle de tes livres opinent poliment du chef).
Mais je crois que "l'équilibre géostratégique de la planète financière" dont tu parles est en train de s'étendre.
Il se trouve que je travaille aux impôts. L'annonce de la fusion des impôts et du trésor public n'a fait l'objet que de minces entrefilets dans la presse mais je peux dire ici qu'un des enjeux de cette fusion c'est le muselage de la DGI et du contrôle fiscal en particulier.
Tu va voir que bientôt la France va devenir un paradis fiscal, un refuge pour riche pendant que la nouvelle machine de guerre à pourchasser les voleurs de poules va s'activer.
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