21.12.06


France inter parle de Cleastream
Vidéo envoyée par sidoniem

20.12.06

DEUX SOUTIENS DE TAILLE

Du SNJ...

Journaliste, coupable idéal.

Faire diversion, c'est souvent le résultat des mises en examen des
journalistes, quand ce n'est pas l'objectif visé.

Le journaliste Denis Robert vient d'être mis en examen pour « recel d'abus
de confiance et de vol » dans l'affaire Clearstream.

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), premier syndicat de la
profession, constate que son confrère qui, depuis des années, enquête sur
les transactions financières internationales et a été à l'origine des
révélations dans l'affaire Clearstream, est un des rares protagonistes à
être réellement inquiété.

Cinq ans après le début de cette affaire, le compte est vite fait : les
responsables des transactions illégales et des intrigues
politico-financières peuvent dormir tranquilles. Denis Robert, qui a fait
son travail, est, lui, mis en examen.

Quels journalistes prendront désormais le risque d'enquêter sur ces
domaines « réservés » ?
C'est le droit à l'information des citoyens qui est directement mis en
cause au moment où les Français vont choisir leur président et leurs
représentants à l'Assemblée nationale.


D'Attac...

Motion adoptée par le conseil scientifique d’Attac le 15 décembre 2006


A l’unanimité, lors de sa réunion plénière du 15 décembre 2006, le conseil scientifique d’Attac a adopté la motion suivante :

« Les travaux de Denis Robert ont apporté des éclairages importants sur les paradis fiscaux et les dérives de la finance internationale, notamment sur le fonctionnement de la société Clearstream. Le conseil scientifique d’Attac, bien placé pour apprécier leur qualité et la rigueur avec laquelle ces travaux utilisent de sources rares et difficiles à obtenir, condamne le harcèlement inique auquel est soumis ce journaliste intransigeant. Il semblerait que l’on cherche, par cet exemple, à décourager ceux et celles – dont nous sommes – qui étudient, pour la dénoncer publiquement, la criminalité économique et financière qui pourrit le monde.

Nous demandons que soit annulée la mise en examen de Denis Robert dans l’affaire Clearstream, dernier acte de cet acharnement judiciaire. »

19.12.06

Denis Robert a répondu aux questions sur le chat de Libération.

15.12.06

Note de soutien...

12.12.06

Le mot du comité.

Le comité de soutien s’est joyeusement réuni voilà peu pour échafauder des plans de bataille. Plus de 200 lettres sont déjà arrivées depuis l’ouverture de notre boîte postale voilà seulement 15 jours et c’est bientôt 8000 euros qui auront été ainsi récolté. Un véritable élan de générosité! Générosité souvent accompagnée d’un mot d’encouragement ou carrément d’une lettre pour dire votre solidarité. On aurait envie de répondre par un courrier manuscrit à chacun d’entre vous, mais notre structure artisanale ne nous permet pas cette débauche de temps. C’est donc pour nous l’occasion de remercier ici très sincèrement les (tous généreux) donateurs, du plus modeste au plus prodigue, pour leur adhésion à notre action.

Plusieurs chantiers ont d’ores et déjà été mis en route :

Un concert de soutien pour le début de l’année prochaine, à Paris.
Des contacts sont pris. On s’active en coulisses. On peut même vous donner le titre de travail : WOODSTOCK OPTION.

Un livre collectif où personnalités ou anonymes, écrivains ou dessinateurs, chacun à sa façon, pourra témoigner de son adhésion au travail de Denis Robert et plus largement évoquer l’indépendance du journalisme.

Et à la demande de beaucoup, nous réfléchissons pour mettre en ligne des images que vous pourrez télécharger pour en faire des T shirts, des cartes postales ou des affiches, car nous avons besoin de votre relais.

A toutes fins utiles, pour ceux qui se demandent sur le blog pourquoi ramasser du bon argent alors que Denis Robert gagne tous ses procès, rappelons que 31 procédures judiciaires sont en cours et que les huissiers continuent de passer en déposant leur facture. Sans parler des frais d’avocats qu’il faut bien sûr payer et du temps passé à préparer sa défense qui l’empêche de faire son métier. Sans vouloir faire pleurer dans les chaumières, Denis est seul pour assumer financièrement ce combat. Voilà pourquoi notre comité a toutes les bonnes raisons de continuer son action.

Rejoignez nous sur le blog du Comité de Soutien à Denis Robert.
http://lesoutien.blogspot.com

On sait qu’on peut compter sur vous et c’est pour ça qu’on continue.
Le comité de soutien.

11.12.06

Bonjour à tous,

Il y a la vérité de l’instant, médiatique, forcément tronquée car trop rapide et sans recul.
Il y a la vérité judiciaire, parfois intelligente et honnête, parfois inintelligible voire effarante car instrumentalisée, politique et soumise à pressions.
Et puis, il y a le travail du temps. Et la vérité des livres.
Quand j’ai été entendu la première fois par les juges d’Huy et Pons – c’était en mars 2006 avant les perquisitions à la DGSE et dans les ministères- je leur ai dit que dans cette affaire (celle du corbeau), j’avais du mal à croire à l’indépendance de leurs investigations compte tenu des règlements de comptes au dessus de leurs têtes. Je leur ai dit que j’étais dans une logique d’écrivain et de journaliste. Et que je croyais davantage à mon travail qu’au leur pour approcher cette vérité.
Je ne crois pas m’être trompé.
Je serai mis en examen demain par eux, à la suite d’une demande pressante du parquet de Paris, de la Chancellerie et de Matignon, pour avoir voulu vous informer de ce qui se tramait dans les poubelles de Clearstream et dans celles de la République. On veut me le faire payer.
Je reste absolument serein car je sais ce que j’ai fait depuis cinq ans. Des livres, des films, une enquête longue et difficile dans un panier de gros crabes et de vilains menteurs. Ce travail parle pour moi.
Aujourd’hui, même les livres sont attaqués. Je ne parle pas de diffamation. Je parle d’interdiction. C’est ce qui est arrivé au dernier –Clearstream, l’enquête- sorti un jour en juin et remis en vente in extremis en juillet dernier alors que la tempête était passée. Je me suis alors rendu compte qu’ils étaient capables de tout, que la censure initiée par la peur des procès allait marcher à plein régime. Et que dans ce pays, la liberté d’écrire et d’informer était en train d’en prendre un coup.
Après mon informateur Florian Bourges qui a le courage de témoigner alors que tout l’incitait à se taire, je vais être mis en examen demain pour recel d’abus de confiance. Alors que les autres –les politiques surtout- vont s’en tirer avec des médailles et des poignées de main. Circulez, les élections approchent, on oublie tout, on fait tomber deux têtes et on repart…
Jeudi 14 et vendredi 15 décembre, je serai à la Cour d’appel de Paris pour la suite des procès que m’intentent Clearstream.
Ne croyez pas que je vais rester inactif et accepter tout cela les bras ballants.
J’aurais préféré une vie calme et tranquille, me remettre à mon roman en oubliant Clearstream comme d’autres avant moi ont oublié Palerme. Ce n’est plus possible.
Les hasards du calendrier ont fait de ce blog créé après la sortie de mon roman un lieu de rencontres et d’échanges. Je vais laisser de plus en plus la parole aux internautes et à mes amis du comité de soutien. Je demande à ceux qui envoient des textes de les signer. C’est plus classe...
A bientôt

DR

8.12.06


Et pour ceux qui veulent participer, n'oubliez pas le blog du comité de soutien à Denis...


Petit rappel : un jugement rendu à la faveur de Denis Robert et des éditions les arènes...
...à lire
> cliquez ici

6.12.06

Un jugement incompréhensible


Le jugement me condamnant hier pour propos diffamatoire est incompréhensible tant par la lourdeur des sommes mises à ma charge que sur le fond et sur le précédent qu’il crée. Les journaux et agences, informés par les avocats de mon adversaire, ont annoncé que Clearstream venait de gagner un procès en diffamation contre moi et que j’étais condamné à 1500 euros d’amende pour avoir dit à VSD le 24 mai dernier que la multinationale ayant son siège à Luxembourg était « le poumon de la finance parallèle. » Tout est faux dans cette information. D’abord ma condamnation est beaucoup plus lourde… Je dois verser 1500 euros de dommages et intérêts à Clearstream, 2000 euros à Richard Malka, l’avocat de Clearstream et 4000 euros en frais de publication.

Ce jugement est exécutoire. Cela signifie que même si je fais appel, et je ferai appel, je dois payer. Et je paierai.

Par ailleurs, je n’ai pas été condamné pour la raison évoquée plus haut. Il suffit de lire le jugement cité en lien plus haut, ou de comptabiliser les milliers de comptes ouverts par Clearstream dans la quarantaine de paradis fiscaux qui figurent dans les listes de mes livres pour trouver cette décision judiciaire encore plus incompréhensible.

Si j’avais dû me défendre, j’aurais au moins amené ces documents… Mais je ne me suis pas défendu sur le fond. Je n’avais aucune raison de le faire, puisque je n’avais pas accordé cet interview à VSD. Mon avocat a plaidé cela. Le texte publié par VSD est en effet le fruit d’un bidouillage et l’a été sans mon accord. Je ne l’ai découvert que plusieurs semaines après sa publication. Le président du tribunal a jugé que comme je ne m’étais pas opposé à cette publication, je la cautionnais. Ce qui n’est pas le cas.

Pour comprendre, il faut remonter à la période précédant la sortie de mon livre « Clearstream, l’enquête ». J’étais sollicité de toutes parts pour faire des interviews. Parmi ces sollicitations, un reporter de VSD. Ce n’est pas lui qui est en cause ici. Il connaît mon travail, souhaite faire le lien avec la première affaire Clearstream. Il m’interroge d’abord par téléphone, puis par mail. Je lui réponds d’abord très succinctement, puis plus longuement… Il me renvoie un long entretien par mail. Je le corrige et donne mon accord. L’interview passe le 17 mai mais largement coupé. Il est largement consacré aux histoires de corbeau et très peu au fonctionnement de Clearstream.

A mon retour de vacances, je trouve une plainte de Clearstream et découvre que VSD a publié sans mon accord cette fois un second entretien réalisé à partir des coupes du premier et des éléments non validés par moi, avec une titraille accrocheuse et des photos prises « de l’intérieur de Clearstream ». Voyage au cœur de la finance cachée… Etc… Les questions et les réponses, sur la base de mes précédents mails, sont réécrites et coupées.

Même si rien n'est scandaleux dans le contenu du texte, la méthode est quand même limite. C’est pour ce simulacre d’interview que j’ai été condamné hier. Quand je m’exprime sur ce dossier, on me met en examen ou on me poursuit quasi systématiquement. Quand je ne m’exprime pas, on me condamne. Quelle alternative me reste-t-il ?

Clearstream va utiliser jusqu’à la corde ce jugement dans tous les procès qu’ils m’intentent. Des médias, en nombre, peu informés, ont déjà publié la nouvelle de cette condamnation sans chercher à comprendre. Je répète que je ne me suis pas défendu sur le fond.

Nous n’avons pas encore lu ce jugement. Il est donc délicat, ici, d’aller plus loin dans l’analyse. Nous allons cependant faire appel et réfléchissons à une hypothétique action contre VSD. Nous nous défendrons la prochaine fois sur le fond. Le combat continue. Je ferai bientôt sur ce blog un point détaillé des actions intentées et de leur coût. Ceci pour répondre aux internautes qui sont de plus en plus nombreux à participer à mon comité de soutien. Et que je remercie.

Je ne pensais jamais en arriver là. Je n’ai écrit que des livres dénonçant les pratiques troubles d’une multinationale de la finance. Je jugeais que ces livres étaient utiles à l’information du public. Voilà mes seules motivations. Voilà pourquoi je continue à me défendre et à me battre.
Réponse de Denis Robert dans le Nouvel Obs...

"Le journaliste et écrivain, condamné une nouvelle fois pour diffamation

contre Clearstream dénonce un acharnement judiciaire qui "prouve que
Clearstream et le pouvoir politique veulent [le] faire taire et qu'ils
utiliseront tous les moyens en leur possession". (...)"

Pour lire l'article intégralement > Cliquez ici