Le secret du secret bancaire tient dans la nature même de l’information financière. Comment se matérialise-t-elle ? Qu’est ce que cherchent les juges ou les enquêteurs qui traquent les criminels ? Une preuve, une trace de passage, le nom d’un propriétaire. Tous les virements transfrontaliers laissent des traces. Une grande partie de l’information financière qui intéresse les juges est concentrée dans les archives du seul organisme de compensation au monde ayant son siège dans le paradis fiscal, bancaire et judiciaire luxembourgeois.
L’argent –le vôtre, le mien, celui de David Rockfeller- se transforme, dès qu’il entre dans le circuit bancaire, en valeurs mobilières. Dans mobilière, il y a mobile. On joue sur la mobilité. C’est tout l’art de l’ingénierie financière. L’argent, les valeurs, les titres ne se déplacent plus physiquement mais changent électroniquement de propriétaires. Inutile d’aller chercher à Cayman ou à Vanuatu ce qui s’inscrit dans des mémoires d’ordinateurs à Luxembourg.
Tout citoyen a le droit de savoir ce qu’est un organisme de compensation bancaire. Cet organisme répond aux demandes des banques. Il compense les entrées et les sorties de fonds. Il est comme une araignée géante, avec un cerveau et une mémoire immense, dont le corps serait à Luxembourg ou à Bruxelles et les centaines de pattes aux quatre coins de la planètes. Il pompe l’argent et le transforme en données électroniques. Il le fait entrer dans le grand bassin de la virtual money. Grâce à lui, l’argent n’existe plus et devient entièrement virtuel.
Plus rien de ce que je viens d’écrire ne peut être mis en cause. Des tribunaux français m’ont reconnu le droit d’écrire qu’une multinationale spécialisée dans la compensation bancaire pouvait dissimuler des transactions et même les effacer, qu’on pouvait se poser des questions sur l’existence de double comptabilité dans ces multinationales. Il était évident, à lire les magistrats qui m’ont jugé, que ces sociétés financières chargés de transférer des fonds, d’enregistrer les traces de passage financiers colossaux, étaient mal contrôlées. Mon enquête s’est arrêtée fin 2001. J’ai fait partager ces découvertes dès mes premiers livres et films. Il y a eu ensuite propagation par le net. Je ne lâche rien. On ne me le pardonne pas. On cherche à me le faire payer.
1 Comments:
The Money Changers, Part III: Tally Sticks & The Bank of England - By Patrick S. J. Carmack, October 18th, 2007
http://www.dollardaze.org/blog/?post_id=00305
Lord Bryce: "Democracy has no more persistent and insidious foe than money powers. Questions regarding Bank of England, its conduct and its objects, are not allowed by the Speaker" (of the House of Commons).
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