20.8.07


Donc...

Certains commentaires ressemblent à des éditos...



Donc : Sarkozy dont on verra ou pas s'il à utilisé l'opacité des systemes financiers pour effectuer "un échange de bons procédés" dans l'affaire de la libération des infirmières bulgares, s'inquiète dans une lettre qu'il adressse à Angela Merkel, présidente du G8 (et qui a recu le prix clearstream en 2006), s'inquiète donc du manque de transparence concernant les échanges financiers internationaux...

Si j'étais Angela Merkel, je lui répondrais, au président, de se calmer. Un truc du genre, "vous vous souvenez par quoi on passe pour finaliser nos petites affaires qu'on a pas envie d'expliquer au gens parce qu'ils sont trop cons pour comprendre (blabla) ?".

Au passage, notons le boulot de titan qui s'annonce pour Rossignol, celui qui récitait sont texte sur LCI pour défendre la position de clearstream et à qui j'envoie de ce pas un mail, juste pour lui rappeler que ce n'est pas fini et que les réponses qu'il apporte au nom de sa boite noire ne sont pas satisfaisantes...

Le héros là, le communicator de course et de mes deux, il disait :"La compensation, c'est de la plomberie interne...blabla, ceux qui dénoncent notre entreprise ont mal interprété notre métier...blabla."

puis son boss, avec la moumoute, toujours sur LCI, qui tient mot pour mot le même discours que le communicator de service, avec en plus une technique de communication appris a Harvard, qui consiste à sourire et à pouffer connement à la moindre question du journaliste. (a voir sur dailymotion)

Denis, tu as dû mal comprendre tu sais. Et puis Montebourg aussi. Et puis Peillon pareil, il a dû mal comprendre. Et puis Isabelle Durand aussi elle à dû se fourvoyer en demandant une commission d'enquête parlementaire en belgique (refusée cette fois par le prix clearstream 2003). Et puis Sarko aussi il à dû se tromper en s'inquiétant de l'opacité du système, et puis les juges, ils ont dû tous se tromper, et puis les anciens employés de cedel-clearstream, ils se sont trompés.

Les seuls qui ne se sont pas trompés ce sont les utilisateurs des facilités inventées par les swift, euroclear, clearstream et leur equivalent américains. La Deutsches Borses ne sont trompe jamais non plus. Ces banquiers détiennent apparement autant le pouvoir que la vérité. Eux, ils ne se trompent jamais.

Quel systeme de merde.

Denis, est-ce que je vais aller en prison pour ce post ?

Z'ont pas fini d'organiser des brainstorming entre eux les banquiers. Z'ont du soucis à se faire. Mais pas autant que les petits actionnaires baisés, pas autant que les employés et ouvriers des boites qui ferment sous le couvert de la mondialisation, pas autant que le million de chômeurs belge. (chômeurs + prépensionnés + exclus définitifs = 1.000.000 de personnes en belgique)

Dans l'histoire des banques, on est pil poils au point de non retour. A lire les nouvelles, le système commence à montrer ses premiers signes de cannibalisme.

Je suis installé à l'aise. Le soleil frappe la terrasse. La mer est rassurante. Je commande un café au lait, me grille une clope et j'observe le balais des hommes-cravates qui commencent à se jeter du haut des tours. Peinard...

yves

santé !
Depuis le début de cette aventure et surtout depuis que Clearstream, Fortis ou la Menatep sont à nos basques, j'ai cherché des relais dans la presse, le monde politique ou la magistrature pour poursuivre ce travail d'explication que j'essaie de mener. C'était le meilleur moyen de me défendre. Plusieurs projets sont en train de voir le jour sur lesquels je reviendrais. Je vous invite à lire cet article publié par un journaliste en Bretagne...
http://journalderupture.over-blog.com/article-11877628.html
Si on cherche à comprendre et si on s'accroche un peu, on trouve.

9.8.07

un papier intéressant

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=27750

8.8.07

Retour sur Klébert


Un ami internaute vient de m'envoyer le chapitre 41 de "la domination du monde"; Il sonne bizarrement au moment où on apprend que les services secrets français et la DGSE s'étaient intéressés, selon les déclarations de plusieurs de leurs responsables (voir entre autres un papier de l'Obs de cette semaine), dès "les années 90" au fonctionnement de Clearstream dans le cadre de mission liée à l'observation du crime financier. On finira peut être, à coups de petites avancées, par faire entrevoir les enjeux véritables de ces affaires qui occupent l'espace médiatique depuis qu'un petit malin a eu la mauvaise idée de glisser le nom d'un futur président dans un listing bancaire...



On sonne à la porte de Klébert. La fille qui vient le voir est l’assistante d’un député socialiste. Une certaine Justine Mérieux. Il est 19 heures.

La fille qui apparaît dans son oeilleton est belle, souriante, visiblement excitée :
- Bonjour Monsieur Klébert, je suis très heureuse de vous rencontrer. Votre livre est incroyable ! dit-elle en sautillant devant sa porte ouverte.
Elle entre en un coup de vent, inspecte le salon et le bureau :
- C’est vachement haut chez vous...
Il dit « bonjour ». Elle est essoufflée
- Oui, doivent installer un ascenseur, marmonne Klébert
Elle regarde les murs, remarque les traces blanches :
- Je me demandais où pouvait habiter un type comme vous...
- Et vous imaginiez quoi ? demande Klébert
- J’imaginais ça, dit-elle...
Il pourrait lui demander si elle est déçue. Il ne dit rien, l’observe. Elle baisse les yeux. Elle a un pansement sur le front. Il a le nez encore bleu.
- J’imaginais un type comme Patrick Dewaere dans « Mille milliards de dollars », vous avez vu le film ?
- Non
- C’est dommage c’est un très bon film
- Voulez boire quelque chose ?
- Un thé
Il s’exécute. Cuisine. Eau à bouillir. Sachet.
- Caramel, ça vous va ?
- Oui, avec du lait et du sucre, s’il vous plait

Elle enlève son manteau sans qu’il le demande, retire son écharpe, la pose sur un fauteuil, prend son carnet de notes et son stylo, un feutre noir à pointe fine. Elle inscrit le jour et l’heure.
- Je suis ici avec la double casquette d’assistante du député Vincent Gérard, et aussi de journaliste à « Transparence et Démocratie », la revue du PS, enchaîne-t-elle aussitôt...
Klébert aurait préférer qu’elle travaille à Libération, au Temps, au Washington Post, à la Stampa, à Match, au Herald, ou au Figaro.
- Je sais ce n’est pas très glorieux, mais bon...
Il se contentera de ce qu’elle dit. Il n’a pas le choix. Personne n’est venu le voir depuis le papier du Matin. Personne ne l’a appelé.
- Je reviens de la conférence de Shark dit-elle
Il la trouve bavarde, trop pressée.
- C’était très bizarre de les voir en vrai
- Pourquoi dites-vous que c’est bizarre ?
- Je ne sais pas. Tout me semble bizarre depuis que j’ai lu votre livre...

Elle ne le trouve moins impressionnant que ce qu’elle avait imaginé. Il trouve qu’elle a une jolie poitrine, se demande s’ils tiennent droit, ou si c’est le soutien-gorge.
- Votre travail est extraordinaire, dit-elle
- Merci
- Je pense que nous devrions obtenir rapidement un consensus au niveau du parti pour vous aider, et créer une commission d’enquête
Klébert lève les yeux. Il n’avait pas pensé à une aide politique.
- A quel niveau ? demande-t-il
- Européen, dit-elle
- Je doute que ce soit possible
- Non, non, détrompez-vous, le député pour qui je travaille est très motivé par ces questions. La lecture de votre livre l’a marqué. Il l’a dit à votre éditeur...
- Je sais, j’ai été mis au courant
- Et la presse ? demande Justine
- Pas grand chose pour l’instant
- Ça me rend folle, glisse la jeune femme. Si vous aviez vu la conférence de Shark. C’est dingue. Ils n’ont répondu à aucune des questions...
- Il y avait Weierming ?
- Oui
- Il est comment ?
- On a l’impression qu’ils sont dans un autre monde. Vous connaissez le feuilleton « les envahisseurs » ?
- Oui
- Ils ont des têtes d’envahisseurs

Il rit très fort. Trop fort, s’en rend compte, toussote. Elle lui lit ses notes. Il sourit. Elle est déçue. Elle voudrait le voir furieux, énervé, combatif. Il semble admettre la situation.
- Vous comptez faire quoi maintenant ? s’inquiète Justine
- Vous me conseillez quoi ? répond Klébert
- Je ne sais pas... Faut se bouger... La presse va réagir... Faut trouver des relais...
Il acquiesce, sans en rajouter. Elle lui pose alors des questions, des tas de questions. Tellement de questions qu’à la fin il a besoin de boire. Il se sert un grand verre de whisky irlandais. Elle trouve que c’est beaucoup. Lui pas. Il se retenait.
- Imaginez, vous êtes à Rio, dit-il
Elle prend des notes.
- Vous venez de dealer avec un vendeur d’armes l’achat d’un kilo d’uranium pur sur un marché parallèle quelconque. En prime, le gars vous livre un stock de lance-missiles air-sol dernier cri. Vous savez que vos clients pakistanais sont prêts à mettre le paquet pour ce deal. Vous appelez votre banquier, et vous lui dîtes de transférer la moitié de la somme demandée sur le compte de votre client.
- Vous voulez dire que vous appelez Shark ?
- Non, je vous dis que vous appelez votre banquier. C’est un ami. Un type avec qui vous avez fait des études. On dit banquier. Son vrai job, c’est « ingénieur financier ».
Justine est heureuse. Elle a l’impression d’apprendre. Il commence à l’impressionner. Il s’en rend compte. Il s’en fout. Il part dans son histoire.
- Vous croyez quoi ? Vous croyez que les mafias c’est comme dans les films de Coppola ? Vous savez que c’est Irving Kot qui a en partie produit le Parrain 3. Vous savez qui était Irving Kot ?
- Non, pas vraiment...
- Un canadien. L’homme des Penny’s stocks. Il montait des arnaques géantes à partir de sociétés qui ne valaient qu’un penny et qu’il gonflait artificiellement, via la bourse de Vancouver... Laissez tomber...
Elle laisse tomber
- La mafia c’est fini aujourd’hui. C’est bon pour les Sopranos. Vous connaissez Carlyle ? Dick Cheney ? Halliburton ?

Il se ressert un verre. Bizarrement, l’alcool lui permet de revoir à nouveau tout à peu près lucidement.
- J’en étais où ? demande-t-il
Elle relit ses notes.
- Vous étiez à Rio avec les vendeurs d’armes.
- Oui excusez-moi ; Quand vous montez un deal comme celui-là. Vous êtes protégé par les Etats, mais vous traitez sur le marché parallèle. Vous devez travailler en confiance avec votre banquier...
- Qui lui bosse avec Shark ?
- Exactement... Ce genre de deal, les armes, se traitent généralement en deux versements. Un à la commande. L’autre à la livraison.
Elle est attentive. Il l’observe prendre ses notes.
- L’autre moitié viendra quand les armes et l’uranium seront livrés. Que fait votre banquier ?
- Je ne sais pas...
- A l’aide de son ordinateur portable, il entre dans le système informatique de Shark, se met en contact avec le banquier du vendeur d’uranium. Ils échangent leurs codes d’accès, rien que leurs codes, puis jouent avec leurs touches « enter ».
Klébert se lève, se dirige vers son ordinateur, enfonce un cd rom dans le tiroir. Une impressionnante liste de comptes apparaît.
- Voilà, regardez... La somme négociée change de colonnes chez Shark... Et le deal s’engage. Le soir même, les lance-missiles dernier cri et l’uranium sont livrés. Le premier banquier a viré l’intégralité de la somme. Le second l’a reçue. Regardez ce compte brésilien c’est celui de...
- Travis, Mickaël Travis, lit la jeune femme.
Visiblement, elle ne connaît pas. Klébert enchaîne :
- Le lendemain, toujours de Rio, vous répétez l’opération avec les Pakistanais, en vous prenant une grosse marge. Les armes sont maintenant livrées au client, vous êtes riches. Et vous donnez l’ordre à Shark d’effacer la trace du deal. Vous payez très cher pour cet effacement. Shark s’exécute. Qui est au courant de l’opération ?
Klébert est soudain grave.
- Ben les clients, et les vendeurs
- Le client et le vendeur, corrige Klébert, mais encore ?
Justine répond du tac au tac :
- Shark...
- Gagné !

Un ange brésilien passe armé jusqu’au dent. Klébert sirote son whisky et part en vrille :
- Que représente, à votre avis, l’accès aux ordinateurs de Shark pour les services de renseignements ? Que pèse un type comme Ruddy Weierming dans les coulisses de ces mégadeals ?
- Lourd...
- Très lourd...
- Et nous qu’est ce qu’on pèse ?
- Pas lourd...
- Savez-vous que si le Pakistan tombe aux mains des fondamentalistes, Israël pourrait prendre la décision de détruire ses arsenaux nucléaires ? Si Sharon ou un de ses clones apprend que des pakistanais, liés aux fondamentalistes, viennent d’acheter des lance-missiles et de l’uranium, ils peuvent anticiper une attaque en tirant les premiers... Quel est le meilleur endroit pour se tenir au courant de ces deals sur le marché parallèle de l’armement, que de se retrouver derrière les ordinateurs de Shark ? Avec un minimum de connaissance des circuits bancaires, le nom des banques des uns et des autres, on peut suivre les entrées et sorties de fonds en tant quasi-réel ... Vous me suivez là ? Vous trouvez que je vais trop vite ?
- Oui, un peu...

Elle part vers minuit, légèrement grisée par ce qu’elle vient d’entendre. Elle aurait bien aimé qu’il fasse une tentative pour l’embrasser au moment de partir. Elle aurait trouvé cette initiative normale et aurait résisté pour la forme. Il y a pensé, il ne savait pas trop comment enchaîner après toutes les choses sérieuses qu’ils avaient abordées. Contrairement à des tas d’autres types, Klébert n’était pas très fort pour les préliminaires. Quand une femme lui plait, il a immédiatement envie de lui dire qu’il la baiserait bien. Le message passe mal. Dehors, la nuit est froide, Justine lève les yeux au ciel, remarque les étoiles, se surprend à les compter, et à se demander ce que contient tout ce noir autour. Pas une seconde, elle n’imagine qu’un certain Stanley Kurz est en planque dans une voiture en face et la regarde sortir de l’immeuble.

A peine est-elle partie, Klébert se met à son bureau et rédige une lettre qu’il lui adresse.
« Mon livre est sorti depuis plusieurs jours et je voudrais vous expliquer l’enjeu du combat. Mon principal souci est d’informer des lecteurs, et de ne pas laisser le rouleau compresseur médiatique et financier nous isoler, nous caricaturer ou nous écraser. Je voudrais convaincre les sceptiques, les mal informés de notre bonne foi, et des dangers que nous allons devoir affronter, en raison de la singularité de nos découvertes. Je voudrais enfin dire à nos ennemis -je pense en particulier à la société Shark- que leurs méthodes et leurs tentatives d’intimidation agissent et agiront comme un stimulant. Non seulement nous avons vu juste, mais, tout dans l’attitude des milieux financiers, depuis la sortie du livre, accrédite nos thèses. Vous trouverez ci-joint un cdrom contenant une base de données où sont recensées tous les comptes ouverts à Shark. Faites-en bon usage... Où en serions-nous si tout le monde se posait la question de savoir où nous en sommes, sans jamais aller voir ? C’est un philosophe suisse et catholique qui a dit ça. Pestalozzi. Je vous embrasse. Yvan (athée) »