J'ai été très occupé ces derniers jours par l'exposition à la Bank à Paris et la préparation d'une pièce écrite avec le chorégraphe Thierry Bae (titre de l'oeuvre "Thierry Bae a disparu") qui doit se jouer pour la première fois à Aix en Provence le vendredi 26 janvier. Puis dans la région parisienne, à la ferme du Buisson les 10 et 11 février. C'est nouveau et intéressant. Je sors de l'univers financier pour entrer dans celui de la sueur de danseur et des claquettes... Very strange renversement... La situation, face à la multiplication des plaintes et des mises en examen, devenait compliquée. L'arrivée du comité de soutien m'aide beaucoup. Je prends du recul et de la distance. Je me sens déchargé d'une grande partie de travail. Merci à tous les gens (vous êtes plus de six cent à avoir écrit à ce jour et envoyé au moins dix euros, soit près de vingt mille euros), merci à mes poteaux de Nancy, Metz, Saint Avold qui se tapent l'intendance... Merci aux dessinateurs qui envoient leurs planches qui sont vendues sur ebay, aux vidéastes qui envoient leur production surtout les belges, aux Parisiens qui montent le projet Woodstockoption. Je reste vigilant, serein et vaillant. Fin 2006, je me disais, limitons la casse et essayons de ne pas perdre... Grâce à ce mouvement, je peux mieux gérer le temps, les embûches et la lourdeur des procédures. Je crois que nous pourrons gagner les procès qui nous sont faits et obtenir des relaxes ailleurs. Ce qui apparaît le plus insupportable est d'être face à une mécanique qui n'entend rien et cherche à écraser, qui pompe votre énergie. Je sais que jamais je ne ferai bouger seul le monstre judiciaire ou financier. Je ne cherche pas cela. Je refuse simplement qu'on me fasse taire. Je suis un type normal entré par effraction dans une histoire improbable et (relativement) monumentale. Cette histoire n'est pas finie.
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