18.2.08

Les juges "Financiers" en ont plein le dos...

En ces périodes de troubles, il est toujours intéressant de relever ci et là, quelques évènements qui devraient nous inciter à rester vigilant.

Cette semaine, LE FIGARO, donnait la parole à Dominique de Talancier.

La juge d'instruction Dominique de Talancé a choisi de s'en aller. Elle déplore l'obstruction du parquet et à travers lui l'abdication du pouvoir face aux délits financiers.

Elle a passé vingt années comme juge d'instruction, dont dix au prestigieux pôle financier du tribunal de grande instance de Paris. Dominique de Talancé a quitté le 23 janvier dernier les bureaux du boulevard des Italiens à Paris pour rejoindre la
cour d'appel de Versailles. Elle en a profité pour pousser un «coup de gueule», le 13 février sur l'antenne de RTL, contre l'action du parquet de Paris. Une action qui contribuerait, selon elle, à réduire le champ d'investigation du pôle financier.

La juge explique "J'espère que la France sera sensible aux injonctions des diverses institutions internationales parmi lesquelles le conseil de l'Europe. Et puis je crois surtout que le public va se rendre compte que finalement ces grands scandales financiers lui sont préjudiciables et va se mobiliser. Le scandale du Crédit Lyonnais par exemple, c'est une somme d'argent prélevée à chaque Français. Je ne pense pas que le pouvoir politique, qui raisonne à court terme, ait l'intention de faire changer les choses."

Après l'abandon du Juge Eva Joly, la liste s'allonge donc.
src : Le Figaro

Erwin

6 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Trois remarques :

1. Les juges d'instruction ne sont pas obligés de suivre les réquisitions des procureurs, ce qu'ils ne font que de façon coutumière.

2. Ils ne sont pas saisis de faits délictueux ou criminels que par les parquets, ils le sont aussi par de très nombreux plaignants se constituant parties civiles, mais les méprisent, là encore, uniquement de façon coutumière.

3. S'ils avaient fait leur boulot, tout leur boulot, et seulement leur boulot, on n'en serait pas là...

13:36  
Anonymous Anonyme said...

Source le figaro.fr
"Le parquet, directement lié à l'exécutif, est juge de l'opportunité de poursuites. C'est lui qui décide si telle ou telle affaire mérite d'être poursuivie. S'il décide qu'on ne la poursuit pas ou qu'on va différer cette poursuite, le pôle financier ne travaille pas. Les juges d'instruction ne pouvant pas s'autosaisir. Résultat : nous sommes dépendants de l'idée qu'a le pouvoir politique en place de ce qu'il doit réprimer ou pas. Et aujourd'hui, le parquet de Paris fait en sorte que les affaires financières complexes ne soient plus instruites par les juges du pôle financier. J'ai donc choisi de partir pour ne pas servir d'alibi."

de toutes façons, le Français moyen s'en fout !
Et même s'il ne s'en foutait pas, il n'a aucun moyen d'agir...
Il faut voir comment "on" nous a re-foutu la constitution européenne alors que le Peuple est soi-disant souverain !!!

12:55  
Anonymous Anonyme said...

Comment espérer quand on voit le niveau éthique de ceux qui accèdent "aux responsabilités", jusqu'à être ministrables.
Rappel utile au "DEVOIR DE MÉMOIRE". :
http://www.dailymotion.com/relevance/search/estrosi/video/x4769v_estrosi-et-le-golf_politics

12:56  
Anonymous Anonyme said...

Les juges financiers ont pourtant du boulot:

Ce député touche des allocations depuis août 2005. (d’après 20 minutes.fr) D’une part, la durée maximale d’allocation est de deux ans, d’autre part, le député, avant d’être député était déjà maire (avec un salaire de 2000 euros ou plus, quelque chose du genre), et ne devait donc déjà pas toucher les assedic. Etant donné qu’il y a un suivi mensuel aux assedic, et que ce monsieur est quand même connu dans sa ville, il est impossible de croire qu’il s’agisse d’une simple erreur administrative. Les assedic étaient forcément au courant: s’agirait-il donc d’un exemple de corruption institutionnelle, d’allocations fictives ?

Il est facile de dire qu’il va rembourser (12 500 euros), mais qu’en est-il de la justice au niveau des hauts-responsables assedic qui ont permis un tel versement frauduleux d’allocations pendant plusieurs années ? Ce maire peut-il encore garder son poste de député après cela ? L’éthique de la République part à la dérive s’il y en a jamais eue. Pendant ce temps là on supprime le RMI ou des allocations chômages à des personnes en difficultés et de bonne volonté.

Dans 20minutes.fr:

"Il a reconnu les faits et indiqué qu’il rembourserait. Le député-maire UMP d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) a avoué hier qu’il touchait des allocations chômage d’environ 1 500 euros par mois depuis août 2005,"

Le pompom:

"Gérard Gaudron avait cosigné en novembre 2007 une proposition de résolution pour créer une commission d’enquête sur les fraudes aux prestations et aux prélèvements sociaux."
http://www.20minutes.fr/article/214089/Municipales-paris-Le-depute-maire-d-Aulnay-touche-des-allocations-chomage.php

16:39  
Anonymous Anonyme said...

Rectification: apparemment, selon la loi, il est normal d'être maire d'une ville de 80 000 habitants avec un salaire de 4000 euros par mois, et d'être dans le même temps considéré comme demandeur d'emploi et de recevoir 1500 euros d'allocations à ce titre.

...

10:07  
Anonymous Anonyme said...

En réponse à l'anonyme qui cite Le Figaro :

Une plainte avec constitution de partie civile a pour effet de saisir le juge d'instruction des faits qui y sont dénoncés, que le procureur le veuille ou non.

Généralement, les juges d'instruction s'en tiennent néanmoins aux desideratas du proc (= le parquet), de façon parfaitement illégale, et jamais sanctionnée par les instances censées les contrôler.

Concrètement, le droit de la partie civile n'existe que dans les textes.

A qui la faute ?

Aux seuls juges d'instruction et conseillers de chambres d'instruction et cour de cass.

12:54  

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