1.2.08

Suite de ma gamberge.Les banques ne sont que des vitrines. Elles vendent leur image et leur capacité à faire gagner de l’argent. Elles sont la cheville essentielle du piège qui s’est refermé sur nous. Elles nous attirent et nous entubent à coup de publicités mirobolantes : envoyez vous en l’air avec un pass auto à 3%, réalisez votre rêve de Home sweet home avec un crédit immobilier à 4%, allongez vous sur un crédit vacances à 5%. Placez votre argent dans nos contrats d’assurance, le rapport sera de 6 % sur trois ans. Les banques sont de belles putes maquillées avec distinction.
A Amsterdam, dans les quartiers chauds, vous entrez, choisissez votre pute et suivez un couloir. Vous vous dirigez vers une suite de chambres qui sont communes à toutes les filles. Les chambres sont l’outil de travail collectif. Elles sont gérées par une hôtelière qui paie le personnel pour changer les draps, donner les clés, surveiller le bon déroulement des opérations. L’argent encaissé est reversé intégralement à l’hôtelière qui le redistribue en se gardant une commission. On ne sait pas bien où sont les maquereaux et quelle part se prend l’Etat. Le système fonctionne.
Les organismes de compensation financière sont l’outil de travail commun à toutes les banques de la planète. On les appelle aussi les chambres de compensation. A l’instar des chambres noires des photographes. Ce sont des multinationales de la finance qui ont à leur conseil d’administration les banquiers les plus puissants du monde. Elles paient des informaticiens, des chargés de clientèle, des programmeurs pour veiller au bon déroulement des transactions. Que vous achetiez à crédit une voiture, une maison ou une semaine de détente en Sicile, la banque vend un produit qu’elle a trouvé chez un grossiste commun. Libres à elles de le vendre plus ou moins cher, de vous l’envelopper de rose ou pas. C’est un travail d’image et de communication. Un travail de gagneuse. Les banques vous aguichent puis vous baisent.