FRANCE/ALLEMAGNE: MEME COMBAT
Lu ce matin: "L’affaire des comptes du Liechtenstein, baptisée « affaire Henry », du nom de l’indicateur qui aurait vendu la liste de 1 400 fraudeurs fiscaux dont 600 de nationalité allemande, n’est pas qu’une affaire de gros sous. Elle sert aussi de révélateur du malaise social qui se propage Outre-Rhin, attisé par les licenciements massifs annoncés chez Siemens, General Motors, Nokia et BMW. Très remontés, les syndicats allemands en sont à appeler à des grèves renouvelables pour des augmentations de salaire de 200 euros. Dans ce contexte, le sentiment d’injustice sociale qui plane en Allemagne contribue à alimenter l’intérêt du public pour l’affaire du Liechtenstein. Et les petits contribuables d’aller de haut le cœur en haut le cœur découvrant, par exemple, que l’ex-patron de la Poste, Klaus Zumwinkel, l’un des premiers à s’être fait prendre, jouit d’une retraite dorée équivalente à 20 millions d’euros".
Jusqu'à présent, à défaut de relais politiques et médiatiques, l'idée selon laquelle les évasions de capitaux via les paradis fiscaux étaient une cause essentielle de l'assèchement de nos économies, de tricherie sur les marchés, de fermetures d'usine, donc de création de pauvreté restait minoritaire en France. L'affaire "Henry" et ses répercussions en France risquent d'allumer un feu. Après les municipales, la rue pourrait être chaude.
Hier, Libération indiquait que la masse financière "cachée" dans ces paradis fiscaux était estimée à environ 1000 milliards d'euros. C'est beaucoup plus. Dans ce domaine, il est impossible d'avoir des données précises.
Je peux me référer à l'affaire Clearstream, dont la liste des comptes donne une bonne photographie de cette finance parallèle.
La firme annonce pour 2007 environ 11 trillions d'euros de valeurs conservés (1 trillion=1000 milliards).
Sur 107 pays représentés dans les comptes, 42 sont des paradis fiscaux. Ce qui représente environ 6000 comptes ouverts dans ces paradis. Généralement, les "épargnants" fortunés choisissent plutôt ces territoires que les pays aux législations plus restrictives. Selon des informations facilement vérifiables (il suffirait de poser la question à Clearstream), ce serait environ 5 trillions d'euros qui seraient conservés, via Clearstream, dans ces "ailleurs".
Les comptes ouverts dans des paradis fiscaux sont moins nombreux à Euroclear, mais ils existent aussi en quantité importante. Des parlementaires ou des journalistes, compte tenu du contexte, seraient bien avisés de (se) poser des questions. Combien de temps va-t-on encore accepter de nous faire plumer? C'était ma question du jour.
Jusqu'à présent, à défaut de relais politiques et médiatiques, l'idée selon laquelle les évasions de capitaux via les paradis fiscaux étaient une cause essentielle de l'assèchement de nos économies, de tricherie sur les marchés, de fermetures d'usine, donc de création de pauvreté restait minoritaire en France. L'affaire "Henry" et ses répercussions en France risquent d'allumer un feu. Après les municipales, la rue pourrait être chaude.
Hier, Libération indiquait que la masse financière "cachée" dans ces paradis fiscaux était estimée à environ 1000 milliards d'euros. C'est beaucoup plus. Dans ce domaine, il est impossible d'avoir des données précises.
Je peux me référer à l'affaire Clearstream, dont la liste des comptes donne une bonne photographie de cette finance parallèle.
La firme annonce pour 2007 environ 11 trillions d'euros de valeurs conservés (1 trillion=1000 milliards).
Sur 107 pays représentés dans les comptes, 42 sont des paradis fiscaux. Ce qui représente environ 6000 comptes ouverts dans ces paradis. Généralement, les "épargnants" fortunés choisissent plutôt ces territoires que les pays aux législations plus restrictives. Selon des informations facilement vérifiables (il suffirait de poser la question à Clearstream), ce serait environ 5 trillions d'euros qui seraient conservés, via Clearstream, dans ces "ailleurs".
Les comptes ouverts dans des paradis fiscaux sont moins nombreux à Euroclear, mais ils existent aussi en quantité importante. Des parlementaires ou des journalistes, compte tenu du contexte, seraient bien avisés de (se) poser des questions. Combien de temps va-t-on encore accepter de nous faire plumer? C'était ma question du jour.
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home